Vincent Lutton : un naturaliste engagé


Vincent Lutton

Un naturaliste engagé

Nous rencontrons aujourd’hui Vincent Lutton, un coopérateur « lambda », comme il se définit lui-même. Riche de son parcours personnel, il a initié au sein de la Loco des projets permettant de conjuguer concrètement à la mise en œuvre de l’écologie au « quotidien », au plus proche des citoyens. Rencontre.

 

Bonjour Vincent, peux-tu commencer par te présenter et parler de ton parcours ? 

Je suis originaire de la région Parisienne et je suis arrivé en Charente il y a une trentaine d’années, avec un parcours lié à l’éducation à l’environnement, au monde des naturalistes, et en particulier, au monde des oiseaux.

Tu as travaillé avec la Ligue de Protection des Oiseaux ?

J’ai plus particulièrement travaillé avec "Charente Nature". Je suis naturaliste depuis l'âge de 10 ans. C’est une partie de mon activité et je continue d'ailleurs à faire les inventaires, toujours avec "Charente Nature", à titre de bénévole. Je suis tout le temps en train de compter les oiseaux, observer les libellules et d’autres espèces. Je participe aux enquêtes départementales. Et, évidemment, comme tout naturaliste, je participe aux enquêtes nationales. Il existe un vrai réseau au niveau de la France et de l’Europe entière. Aujourd’hui, avec les données informatiques et tous les systèmes de comptages à l’aide de logiciels, ça change tout en terme d’accès à l’information : comme nous sommes connectés les uns les autres, on peut savoir quasi immédiatement que tel naturaliste à tel endroit a vu tel oiseau, tel insecte, tel animal. C’est là une partie de mes activités, je dirais « non rémunératrice » mais une passion depuis toujours.

 

Et côté professionnel ? 

En arrivant en Charente, j’ai été animateur au « Centre de Découverte » d'Aubeterre. J’ai fait beaucoup de formations sur « l’éducation à l’environnement ». Pour les enfants d’abord, puis ensuite pour les adultes, et ce pendant 22 ans. J’ai travaillé pour GRAINE Poitou-Charentes* en tant que formateur salarié tout en restant bénévole dans les diverses associations liées à toutes ces problématiques. De fait, j’ai été formaté par l’Éducation populaire. J’ai quitté le Centre de Découverte un an avant sa fermeture pour créer mon entreprise individuelle de jardinage.

Coopérateur à la Loco Bio, tu es à l'initiative d'ateliers. En quoi cela consiste-t-il ? 

Au delà du seul « magasin », la Loco est un lieu de rencontres, d’échanges, d’idées, de propositions, de discussions et de réflexions. Dans ce cadre, les coopérateurs peuvent jouer un rôle important. Il paraît souhaitable que tous ceux qui souhaitent s’associer à cette dynamique d'échanges et de réflexions puissent s'investir concrètement dans des actions concrètes en matière de transition écologique. L'idée de travailler ensemble via des ateliers de coopérateurs, a reçu un accueil très favorable lors de la dernière AG. La crise sanitaire et le confinement ont freiné notre élan. Il y a eu toutefois quelques réunions. L'un sur la création d’un méthaniseur, l'autre concernait un atelier couture de tissus recyclés.

Aujourd'hui, où en sont les ateliers ?

Les échanges se poursuivent en s'adaptant aux contraintes Covid. Dès que l’on commence à creuser une question, on en vient à la complexité de concrétiser nos idées. On doit notamment prendre en compte les enjeux nationaux ou/et européens. Pour reprendre l’exemple du méthaniseur, on  voit bien qu'il y a également des dérives industrielles et agro-industrielles dès la mise en place de ces projets. On va par exemple sacrifier des terres cultivables pour produire de quoi faire fonctionner ce type de projet plutôt que de se servir, entre autre, des déjections d’animaux.

De son côté, quatre ans après la création de la Loco Bio, l'équipe salariée a recours depuis quelques semaines à un dispositif local d'accompagnement (DLA) qui vise à réfléchir au développement de la SCIC et à l'investissement de ses coopérateurs. Notre idée de créer des ateliers s'inscrit totalement dans cette réflexion de fond. Ainsi, aux ateliers de méthanisation et de fabrication de sacs vrac, se sont ajoutées d'autres idées : celle de la plantation d’une forêt, de prêts de matériel, d'échanges de livres... Autant d'idées à développer dans un tiers lieu hébergeant les ateliers, les débats etc.

Quoi qu'il en soit, malgré le contexte difficile actuel, si les projets n'avancent pas aussi vite qu'on le souhaiterait, l'énergie collective est toujours présente. Donc à suivre... 

 

* GRAINE : Groupe Régional Animation Initiation Nature Environnement

 

Propos recueillis par Jean-Luc Marchal

 

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